ASCO 2021 — Modifier ce qui peut l’être pour une meilleure prévention du cancer
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Une intervention en faveur d’un régime alimentaire pauvre en matières grasses a été associée à des changements positifs du niveau d’activité physique.
- Il est nécessaire qu’une attention supplémentaire soit portée à l’alimentation et à l’activité physique dans le cadre des visites d’oncologie afin d’encourager les patients atteints d’un cancer à mettre en place des changements pour un mode de vie plus sain.
Pourquoi est-ce important ?
- Les données demeurent limitées quant à l’effet potentiel d’une intervention ciblant un changement de régime alimentaire sur les autres comportements liés à la santé.
Il est possible de créer un cercle vertueux de prévention du cancer en agissant sur les facteurs de risque modifiables. Selon l’essai randomisé Modification du régime alimentaire de l’Initiative pour la santé des femmes (WHI DM ; portant sur les résultats du cancer du sein), les personnes ayant fait l’objet d’une intervention alimentaire sont plus susceptibles d’augmenter leur niveau d’activité physique (AP).
48 835 femmes ménopausées sans cancer du sein antérieur ont été incluses dans l’étude WHI DM, et affectées de manière aléatoire pour faire l’objet d’une intervention en faveur d’un régime alimentaire pauvre en matières grasses (N = 19 541) ou dans un groupe de comparaison, sans recevoir aucune instruction concernant l’activité physique. Après un suivi de plus de 15 ans, une association a été observée entre la participation du groupe de l’intervention alimentaire et un taux d’inactivité physique 7 % plus faible et un taux d’AP moyenne modérée à vigoureuse 4 % plus élevé. Plus l’indice de masse corporelle est élevé, plus l’association entre l’intervention alimentaire et les taux d’AP plus élevés est forte. Selon l’auteur, de « futurs essais cliniques ciblant à la fois le changement de régime alimentaire et l’augmentation de l’AP sont nécessaires pour définir la contribution relative de ces deux facteurs dans les résultats favorables du cancer du sein ».
Il s’agit d’un objectif de prévention primaire. Qu’en est-il des recommandations et des orientations liées au poids, à l’alimentation et à l’activité physique dans le cadre des soins du cancer après le diagnostic ? Dans une enquête américaine menée auprès de 2 419 individus ayant reçu un diagnostic de cancer, un peu plus de la moitié des personnes interrogées ont signalé qu’une attention particulière avait été portée au régime alimentaire, à l’activité physique et au poids pendant les visites d’oncologie, certains facteurs tels que le sexe, l’origine ethnique ou le type de tumeur ayant influencé cette attention. « Les patients dont les professionnels de santé se sont intéressés au régime alimentaire/à l’activité physique étaient plus susceptibles de changer de comportement », a commenté la présentatrice. « Nous espérons que ces informations nous aideront à approfondir la discussion sur l’alimentation/activité physique dans le cadre des soins du cancer », a-t-elle conclu.
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