ASCO 2021 — Les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 nous emmènent vers une nouvelle oncologie
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- La télémédecine et la surveillance à distance des patients (SDP) ont réduit le fardeau des symptômes du cancer et sont souvent perçues comme utiles pour les patients en oncologie atteints de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
- De nombreux obstacles doivent être éliminés pour que ces changements positifs soient viables dans la pratique quotidienne après la pandémie.
Pourquoi est-ce important ?
- La pandémie a radicalement modifié la pratique de l’oncologie.
- Certains de ces changements sont précieux et pourraient constituer un point de départ pour redessiner l’avenir de l’oncologie.
La pandémie de COVID-19 a occupé le devant de la scène à l’occasion du congrès annuel 2021 de la Société américaine d’oncologie clinique (American Society of Clinical Oncology, ASCO). De nombreuses études se sont penchées sur l’impact de la pandémie sur divers aspects de la pratique, y compris des éléments positifs qui pourraient permettre d’améliorer les soins anticancéreux à l’avenir.
Le recours accru à la télémédecine en fait partie, puisqu’elle est devenue une nécessité afin d’assurer la sécurité des patients pendant la pandémie. De nombreux programmes de SDP ont été mis en place et ont prouvé leur efficacité.
Selon les résultats d’un essai randomisé présenté par Kathi Mooney, la surveillance et la prise en charge à distance des patients atteints d’un cancer ont permis de réduire le fardeau des symptômes et d’améliorer la qualité de vie, au moins au cours des deux premiers mois d’utilisation.
Des résultats assez similaires ont émergé d’une étude menée par Joshua Pritchett et ses collègues, qui ont démontré l’existence d’une association entre l’utilisation d’un programme de SDP et la diminution des taux d’hospitalisation, d’admission en unité de soins intensifs et de mortalité chez les patients en oncologie atteints du COVID-19.
De plus, Robert Michael Daly et ses collègues ont rapporté que la plupart des patients en oncologie atteints du COVID-19 percevaient les programmes de SDP comme utiles. Les patients ont particulièrement apprécié la sécurité sur le plan clinique apportée par les programmes de SDP, le maintien du lien avec leur équipe clinique pendant une période d’isolement et les informations fournies sur le virus et la prise en charge des symptômes.
« Je pense que nous pouvons réinventer un avenir où nous appuyons les soins du patient tout entier, où les politiques visent à assurer la sécurité et la santé de nos patients à domicile et où les médecins peuvent analyser les expériences émotionnelles associées à la prise en charge des patients », a déclaré Tara Sanft, de la faculté de médecine de Yale (Yale School of Medicine), à propos des études susmentionnées.
Pour que ces nouveaux développements deviennent réalité, de nombreux défis doivent être relevés : du « manque de préparation » des patients plus âgés aux coûts économiques, du manque de technologie dans certaines régions aux politiques de santé inadaptées.
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