ASCO 2021 — L’immunothérapie fait progresser le traitement du carcinome du nasopharynx
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- L’ajout de toripalimab au traitement de première intention de référence par gemcitabine et cisplatine améliore la survie sans progression (SSP) et le taux de réponse objective (TRO) chez les patients atteints d’un carcinome du nasopharynx récidivant/métastatique (CNPr/m), comparativement au placebo.
- Ce traitement combiné pourrait devenir le nouveau traitement de référence dans ce contexte.
Pourquoi est-ce important ?
- Le CNP représente un problème de santé mondial, en particulier en Asie de l’Est et du Sud-Est.
- Dans le cadre de la maladie récidivante/métastatique, la durée de la réponse après le traitement de première intention de référence est, en moyenne, inférieure à 6 mois.
- De nouveaux traitements sûrs et efficaces sont nécessaires.
Méthodologie
- JUPITER-02 : une étude de phase III contrôlée contre placebo a été menée en double aveugle.
- 289 patients atteints d’un CNPr/m ont été inclus, tous naïfs de traitement pour la maladie r/m.
- Randomisation (1:1) : association gemcitabine et cisplatine de référence, plus toripalimab ou placebo.
- Critère d’évaluation principal : SSP évaluée par un comité d’examen indépendant (CEI).
- Certains critères d’évaluation secondaires : TRO, durée de la réponse (DR), survie globale (SG).
- Financement : Shanghai Junshi Biosciences.
Principaux résultats
- SSP médiane (CEI) : 11,7 mois contre 8,0 mois avec le toripalimab, comparativement au placebo, respectivement (RR : 0,52 ; P bilatéral = 0,0003).
- Taux de SSP à 1 an : 49,4 % avec le toripalimab contre 27,9 % avec le placebo.
- Des améliorations de la SSP ont été observées dans tous les sous-groupes clés, notamment les sous-groupes exprimant le ligand 1 de mort programmée.
- TRO de 77,4 %, contre 66,4 % (P = 0,033).
- DR médiane de 10,0 mois contre 5,7 mois (rapport de risque [RR] : 0,50 ; P = 0,0014).
- Les données de SG n’étaient pas arrivées à maturité.
- Aucun nouveau signal concernant la sécurité d’emploi n’a été identifié.
- Le taux d’événements indésirables (EI) de grade supérieur ou égal à 3 était similaire dans les 2 groupes (89,0 % avec le toripalimab, contre 89,5 % avec le placebo).
- Les EI liés au système immunitaire de tous grades étaient plus fréquents avec le toripalimab qu’avec le placebo (39,7 % contre 18,9 %).
Commentaire d’expert
« Les progrès du traitement du carcinome du nasopharynx de stade avancé n’ont pas avancé aussi vite que ceux d’autres cancers. Les résultats de l’étude JUPITER-2 offrent un nouvel espoir aux patients présentant une maladie avancée et vont changer la façon dont nous prenons soin d’eux », a remarqué Julie R. Gralow, directrice médicale et vice-présidente exécutive de la Société américaine d’oncologie clinique (American Society of Clinical Oncology, ASCO).
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