ASCO 2021 — L’immunothérapie est associée à des bénéfices importants dans le cadre des cancers de l’œsophage difficiles à traiter—
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Chez les patients atteints d’un carcinome épidermoïde de l’œsophage (CEO) avancé non préalablement traité, l’immunothérapie permet d’obtenir des améliorations significatives de la survie, comparativement à la chimiothérapie seule, avec un profil de sécurité d’emploi tolérable.
- Les associations nivolumab/ipilimumab et nivolumab/chimiothérapie constituent deux options thérapeutiques potentielles innovantes qui pourraient modifier la pratique.
Pourquoi est-ce important ?
- Ces dernières années, peu d’avancées ont été réalisées dans le domaine du traitement du CEO avancé.
- La chimiothérapie de première intention de référence est associée à un pronostic défavorable dans le cadre de la maladie avancée.
- De nouvelles options thérapeutiques efficaces sont nécessaires.
Méthodologie
- CheckMate 648 : étude de phase III randomisée et mondiale, menée en ouvert.
- 970 patients atteints d’un CEO avancé non résécable, récidivant ou métastatique, et non préalablement traité ont été inclus.
- Randomisation (1:1:1) : nivolumab et chimiothérapie ; nivolumab et ipilimumab ; chimiothérapie seule.
- Critères d’évaluation principaux : la survie globale (SG) et la survie sans progression (SSP) chez les patients présentant au moins 1 % de cellules tumorales exprimant le ligand 1 de mort programmée (Programmed Death-Ligand 1, PD-L1).
- Critères d’évaluation secondaires : la SG et la SSP (chez tous les patients randomisés), et le taux de réponse objective (TRO) chez les patients présentant au moins 1 % de cellules tumorales exprimant PD-L1 et chez tous les patients randomisés.
- Financement : Bristol-Myers Squibb.
Principaux résultats
- Durée de suivi minimale : 12,9 mois.
- SG (au moins 1 % de cellules exprimant PD-L1) : 15,4 mois avec l’association nivolumab/chimiothérapie, 13,7 mois avec l’association nivolumab/ipilimumab, 9,1 mois avec la chimiothérapie seule.
- SG (tous les patients randomisés) : 13,2, 12,8 et 10,7 mois, respectivement.
- SSP (au moins 1 % de cellules exprimant PD-L1) : des bénéfices ont été observés avec l’association nivolumab/chimiothérapie, comparativement à la chimiothérapie seule (rapport de risque [RR] : 0,65 ; P = 0,0023 ; médiane de 6,9 mois, contre 4,4 mois).
- TRO (au moins 1 % de cellules exprimant PD-L1) : 53 %, 35 % et 20 % avec l’association nivolumab/chimiothérapie, l’association nivolumab/ipilimumab et la chimiothérapie seule, respectivement.
- TRO (tous les patients randomisés) : 47 %, 28 %, 27 %, respectivement.
- Une durée de réponse plus longue a été observée avec les schémas posologiques à base de nivolumab.
- Les événements indésirables étaient comparables dans tous les groupes, sans aucun nouveau signal d’alerte concernant la sécurité d’emploi identifié avec les schémas thérapeutiques contenant une immunothérapie.
Commentaire d’expert
« Dans le cadre du CEO localement avancé ou métastatique, les associations immunochimiothérapeutiques ou l’association nivolumab et ipilimumab devraient désormais être considérées comme des traitements de référence. La double immunothérapie par nivolumab et ipilimumab offre aux patients une véritable alternative thérapeutique sans chimiothérapie, avec une longue rémission chez les patients qui présentent une réponse », a souligné David Cunningham de l’Unité administrative du Service national de santé Royal Marsden (Royal Marsden NHS Foundation Trust).
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