ASCO 2021 — L’étude OUTBACK révèle qu’une chimiothérapie supplémentaire n’améliore pas la survie dans le cadre du cancer du col de l’utérus
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- L’administration d’une chimiothérapie adjuvante (CTA) après une radiochimiothérapie standard à base de cisplatine n’a pas permis d’améliorer la survie globale (SG) ou la survie sans progression (SSP) chez des femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus localement avancé.
Pourquoi est-ce important ?
- Le carboplatine et le paclitaxel sont utilisés comme CTA pour d’autres cancers, de sorte que les femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus localement avancé recevaient ce traitement malgré l’absence de données probantes.
- Ces résultats modifient la pratique et peuvent épargner aux patientes les effets secondaires et la toxicité d’une chimiothérapie supplémentaire.
Méthodologie
- L’essai a été conçu pour déterminer les effets de la CTA sur la SG, la SSP, les toxicités aiguës et à long terme, les schémas de récidive de la maladie et la qualité de vie (QdV), comparativement à la radiochimiothérapie seule.
- 919 patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus localement avancé ont été recrutées ; 463 ont été affectées au groupe CTA et 456 au groupe témoin.
- La durée de suivi médiane était de 60 mois.
- Financement : Conseil national pour la santé et la recherche médicale de l’Australie (National Health & Medical Research Council of Australia).
Principaux résultats
- À 5 ans, la SG était comparable dans les deux groupes (72 % avec la CTA, contre 71 % dans le groupe témoin).
- Aucune récidive n’a été observée chez 63 % des patientes ayant reçu une chimiothérapie supplémentaire, contre 61 % des patientes ayant reçu une radiochimiothérapie seule. Les schémas de récidive de la maladie étaient similaires dans les deux groupes de traitement.
- 81 % des patientes ayant reçu une CTA, contre 62 % des patientes du groupe traitement de référence, ont présenté des événements indésirables de grades 3–5 jusqu’à 1 an après la randomisation.
Limites
- La CTA n’a pas été initiée chez 22 % des patientes.
- L’échantillon était limité à des pays à revenu élevé.
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