ASCO 2021 — CBNPC : une double immunothérapie associée à une chimiothérapie plus courte fonctionne sur le long terme
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- À deux ans, le traitement de première intention par nivolumab et ipilimumab, associé à deux cycles de chimiothérapie, a entraîné des bénéfices cliniques durables, par rapport à la chimiothérapie seule, chez des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC).
- Ces nouvelles données s’ajoutent à celles existantes pour corroborer l’efficacité de cette association en tant que traitement de première intention de la maladie.
Pourquoi est-ce important ?
- Le CBNPC est souvent diagnostiqué à un stade tardif.
- De nouvelles options thérapeutiques de première intention efficaces et tolérables sont nécessaires pour cette population de patients.
Méthodologie
- Il s’agit d’une actualisation à deux ans de l’étude CheckMate 9LA.
- 719 patients, atteints d’un CBNPC de stade IV/récidivant, n’ayant reçu aucun traitement systémique antérieur et ne présentant aucune altération sensibilisante des gènes EGFR/ALK, ont été inclus.
- Ils ont été stratifiés selon : le statut du ligand 1 de mort programmée (Programmed Death-Ligand 1, PD-L1), le sexe, l’histologie (non épidermoïde, épidermoïde).
- Le traitement (1:1) consistait en une association de nivolumab + ipilimumab + chimiothérapie (2 cycles) ou en une chimiothérapie seule (4 cycles).
- Le critère d’évaluation principal était la survie globale (SG).
- Les critères d’évaluation secondaires comprenaient la survie sans progression (SSP), le taux de réponse objective (TRO) et l’efficacité selon l’expression de PD-L1.
- Le critère d’évaluation exploratoire était la sécurité d’emploi.
- Financement : Bristol-Myers Squibb.
Principaux résultats
- La durée de suivi minimale était de deux ans.
- La SG à 2 ans était de 38 % et de 26 %, avec l’association nivolumab + ipilimumab + chimiothérapie et la chimiothérapie seule, respectivement (SG médiane de 15,8 mois, contre 11,0 mois ; rapport de risque [RR] : 0,72).
- La SSP à 2 ans était de 20 % et de 8 %, avec l’association nivolumab + ipilimumab + chimiothérapie et la chimiothérapie seule, respectivement (6,7 mois, contre 5,3 mois ; RR : 0,67).
- 34 % des patients avaient obtenu une réponse à 2 ans avec l’association nivolumab + ipilimumab + chimiothérapie, contre 12 % avec la chimiothérapie seule (TRO : 38,0 %, contre 25,4 %).
- Des bénéfices ont été observés dans tous les sous-groupes, indépendamment du statut de PD-L1, sans nouveau signe d’alerte concernant la sécurité d’emploi.
- Les interruptions consécutives à des événements indésirables liés au traitement n’ont pas eu d’impact négatif sur les bénéfices à long terme (tous les patients randomisés).
Commentaire d’expert
« En s’appuyant sur une double inhibition des points de contrôle, la méthodologie de l’étude CheckMate-9LA se veut innovante. De plus, la réduction de la durée de la chimiothérapie permet d’éviter certains effets secondaires et est associée à un bénéfice psychologique. En effet, la chimiothérapie reste effrayante pour les patients, mais avec ce schéma, elle dure moins d’un mois », a commenté Cesare Gridelli, chef de la division d’Oncologie médicale à l’hôpital S.G. Moscati à Avellino, en Italie. Lauréat du prix B.J. Kennedy 2021 d’Excellence scientifique en Oncologie gériatrique.
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