ASCO 2019 — Carcinome du nasopharynx : Suivi à 5 ans du traitement d’association par cisplatine et fluorouracile suivi d’une radiochimiothérapie

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À retenir 

  • Chez les patients atteints d’un carcinome du nasopharynx (CNP) locorégionalement avancé, la chimiothérapie d’induction à base de cisplatine (PDD) et fluorouracile (PF) suivie d’une radiochimiothérapie concomitante (CI + RCTC) a amélioré les résultats de survie à 5 ans sans augmentation significative des toxicités tardives, par rapport à la RCTC seule.  

Pourquoi est-ce important 

  • Les directives du réseau national de lutte contre le cancer (National Comprehensive Cancer Network, NCCN) ont augmenté le niveau des données probantes en faveur de la recommandation du traitement par CI + RCTC dans ce contexte, passant de la catégorie 3 en 2017 à la catégorie 2A en 2019.

Protocole de l’étude 

  • Résultats sur 5 ans d’une étude de phase III visant à comparer le traitement par CI + RCTC (n = 238) avec la RCTC (n = 238) chez 476 patients atteints d’un CNP locorégionalement avancé, non métastatique, de stade III–IVB et non préalablement traité.
  • Financement : Centre de lutte contre le cancer de l’Université Sun Yat-sen de Guangzhou, Chine.

Principaux résultats 

  • La durée de suivi médiane était de 82,6 mois (intervalle : 2,6–120,0).
  • La survie sans maladie (SSM) à 5 ans était de 73,4 % (IC à 95 % : 67,7–79,1) avec l’association CI + RCTC contre 63,1 % (IC à 95 % : 56,8–69,4) avec la RCTC (P = 0,005).
  • La survie sans métastase à distance (SSMD) à 5 ans était de 82,8 % (IC à 95 % : 77,9–87,7) avec l’association CI + RCTC contre 73,1 % (IC à 95 % : 67,2–79,0) avec la RCTC (P = 0,013).
  • La SG à 5 ans était de 80,8 % avec l’association CI + RCTC contre 76,8 % avec la RCTC (P = 0,045).
  • La SSR locorégionale à 5 ans était de 88 % avec l’association CI + RCTC contre 85 % avec la RCTC (P = 0,219).
  • Effets toxiques aigus : Neutropénie de grade 3 (12,6 %) et de grade 4 (2,1 %) avec l’association CI - RCTC contre 0 % pour les deux avec la RCTC ; anémie de grade 3 (8 %) et de grade 4 (1,7 %) avec l’association CI + RCTC contre 3,4 % et 0,4 %, respectivement, avec la RCTC.
  • Aucune différence significative n’a été observée quant à l’incidence des événements indésirables (EI) tardifs de grades 3–4 entre les bras de traitement.

Limites

  • 48,7 % des patients du bras CI + RCTC ont reçu une radiothérapie avec modulation d’intensité (RTMI) comme technique de radiothérapie contre 37,4 % des patients du bras RCTC.

Commentaires des experts

  • A. Dimitrios Colevas, MD de l’Institut de cancérologie de Stanford (Stanford Cancer Institute) a commenté que, bien que la séparation des courbes de Kaplan-Meier semblait modeste, il convient de saluer les cliniciens qui ont également obtenu des résultats très impressionnants dans le bras témoin. Le Dr Colevas ne participait pas à l’étude.