ASCO 2018—La suppression de la fonction ovarienne pendant l'administration de tamoxifène pour traiter le cancer du sein améliore la survie sans maladie

Pourquoi est-ce important ?

• L'intérêt de la suppression ovarienne chez les patientes en préménopause pendant le traitement d'un cancer du sein positif pour les récepteurs hormonaux à la fin d'une chimiothérapie est ambigu chez les femmes asiatiques.
• Les résultats d'une étude simultanée, sans rapport, aux États-Unis montrent que la suppression de la fonction ovarienne est bénéfique chez les femmes restant en préménopause pendant et après la chimiothérapie (NEJM 372: 436-446 2015).

Méthodologie

• Étude prospective, randomisée de phase 3 (ASTRRA, NCT00912548) menée en Corée.
• 1282 femmes en préménopause (≤45 ans) présentant un cancer du sein positif pour les récepteurs des œstrogènes, traitées par voie chirurgicale après une chimiothérapie néoadjuvante ou adjuvante.
• Fonction ovarienne (niveaux de l'hormone folliculo-stimulante, antécédents menstruels) régulièrement évaluée.
• Les patientes en préménopause confirmée ont été réparties aléatoirement pour un traitement de 5 ans à base de tamoxifène ou de tamoxifène associé à une administration mensuelle de goséréline.
• Critère d'évaluation primaire : survie sans maladie.
• Critère d'évaluation secondaire : survie globale.

Principaux résultats

• Suivi médian de 63 mois.
• La survie sans maladie et la survie globale estimées à 5 ans étaient supérieures en cas de suppression ovarienne (91,1 % vs 87,5 % ; P=0,033 et 99,4 % vs 97,8 % ; P=0,029).
• Le fait d'ajouter 2 ans de suppression de la fonction ovarienne à un traitement par tamoxifène apporte un bénéfice de survie significatif.

Limitations

• Nécessité d'un suivi de plus longue durée.