Arthrose du genou et de la hanche : des antidépresseurs pour réduire la douleur

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À retenir

  • Un patient sur six souffrant d’une hanche douloureuse ou d’une arthrose du genou ont obtenu une réduction de 50 % ou plus de la douleur avec un traitement par antidépresseurs, par rapport à un placebo.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les options d’analgésie à long terme sont limitées et ont des effets indésirables.

Méthodologie

  • Une revue Cochrane et une méta-analyse ont porté sur 9 essais contrôlés randomisés menés auprès de 2 122 adultes atteints d’arthrose douloureuse du genou ou de la hanche.
  • Randomisation : antidépresseurs ou placebo, avec ou sans anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
  • Critères d’évaluation principaux : la douleur, la fonction, la qualité de vie (QdV) et les événements indésirables.
  • Financement : Conseil national australien pour la santé et la recherche médicale (National Health and Medical Research Council) ; autres.

Principaux résultats

  • Sur une échelle de 0 à 10, les antidépresseurs ont réduit la douleur de 2,3 points et le placebo a réduit la douleur de 1,7 point ; la différence moyenne de -0,59 point a été jugée cliniquement non importante.
  • 45,2 % des patients ayant reçu des antidépresseurs, contre 28,6 % des patients ayant reçu le placebo, ont présenté une réponse clinique, définie comme une réduction supérieure ou égale à 50 % de la douleur moyenne sur 24 heures. Cela s’est traduit par une différence absolue de 16 %, un risque relatif de 1,55 et un nombre de patients à traiter de 6.
  • À l’indice sur l’arthrite des Universités Western Ontario et McMaster (Western Ontario and McMaster Universities Arthritis Index), les antidépresseurs ont amélioré la fonction physique de 16,2 points, tandis que le placebo l’a améliorée de 10,5 points ; la différence moyenne de -5,65 points a été considérée comme cliniquement non importante.
  • Sur l’échelle EuroQol à 5 dimensions (EuroQol 5-Dimension scale), les antidépresseurs ont amélioré la QdV de 0,11 point, tandis que l’amélioration était de 0,07 point avec le placebo ; la différence moyenne de 0,04 point a été considérée comme cliniquement non importante.
  • Les patients traités par antidépresseurs ont plus souvent présenté des événements indésirables (64 % contre 49 %) et se sont plus souvent retirés des essais auxquels ils participaient en raison d’événements indésirables (11 % contre 5 %).

Limites

  • La plupart des essais avaient uniquement inclus des patients atteints d’arthrose du genou.
  • Les antidépresseurs et les posologies spécifiques étaient variables.
  • Le niveau de certitude des données probantes était faible pour certains résultats.
  • La durée des essais n’était que de 8 à 16 semaines.