Arrivée de nouvelles missions pour le pharmacien

  • Nathalie Barrès
  • Actualités Médicales par Medscape
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Le champ de compétences des pharmaciens s’élargit. Depuis le lundi 7 novembre, les pharmaciens ont la possibilité de vacciner contre 14 maladies en plus de la grippe et la COVID pour lesquelles ils avaient déjà l'autorisation. Ces nouvelles vaccinations sont possibles en pharmacie dès lors que les vaccins correspondants sont prescrits par le médecin. Une mesure qui vise à améliorer la couverture vaccinale en France et faciliter le parcours du patient souhaitant se faire vacciner. Par ailleurs, les pharmaciens sont désormais habilités à réaliser des entretiens pour les femmes enceintes pour les sensibiliser au risque lié à la consommation de substances tératogènes ou fœto-toxiques pendant la grossesse et, le cas échéant, à l’importance de la vaccination.

Habilités à administrer 15 valences aux personnes âgées de 16 ans et plus

Publiée au Journal officiel par arrêté du 31 mars 2022, la convention nationale des pharmaciens d’officine voit l’application de deux de ses mesures phares en date du 7 novembre 2022. Les pharmaciens sont désormais habilités à administrer 15 valences aux personnes âgées de 16 ans et plus selon des modalités spécifiques à chaque vaccin : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, papillomavirus humains, infections invasives à pneumocoque, virus de l'hépatite A et B, méningocoques de sérogroupes A, B, C, Y et W et la rage.

L’Ordre national des pharmaciens rappelle que la vaccination « fait partie des missions facultatives pouvant être exercées par les pharmaciens d’officine sur l’ensemble du territoire depuis le 1er mars 2019 » et que cette mission « est soumise à déclaration auprès du DG ARS ». Par ailleurs, « les pharmaciens souhaitant pratiquer cette activité doivent avoir validé une formation dédiée et exercer dans une officine répondant à des conditions techniques spécifiques ».

Chaque vaccination sera facturée 7,50 euros par le pharmacien.

A ce jour et en dehors du vaccin contre la grippe, la réglementation n’autorise pas les pharmaciens à prescrire les vaccins. Mais cela pourrait être la prochaine étape sachant que « le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2023 comporte notamment une mesure de nature à permettre la prescription de certains vaccins par les pharmaciens » précise l’Ordre des Pharmaciens.

Entretien court pour les femmes enceintes

Moins médiatisé mais tout aussi important, les pharmaciens ont désormais la possibilité de sensibiliser les femmes enceintes au risque lié à la consommation de substances tératogènes ou fœto-toxiques pendant la grossesse et, le cas échéant, à l’importance de la vaccination.

Quel que soit le stade de la grossesse, il peut proposer, quand il l’estime nécessaire, un entretien court pour :

  • faire un bilan des médicaments prescrits ou pris en automédication ;

  • vérifier qu’elle n’a pas arrêté seule un médicament prescrit ;

  • l’informer et évoquer de manière générale les risques pour elle et le fœtus liés à la prise de médicaments, en détaillant les recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ;

  • évoquer les risques liés à la consommation ou à l’utilisation d’autres substances (alcool, compléments alimentaires, phytothérapie, aromathérapie…) ;

  • lui remettre de la documentation en provenance de l’ANSM ou de l’Assurance maladie.

L’Ordre national des pharmaciens précise le montant de l’honoraire pour cet entretien : 5 euros TTC et majoré dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) (coefficient 1,05).

Cet article a été écrit par Stéphanie Lavaud et initialement publié sur Medscape.