Apnée du sommeil : des bénéfices inattendus liés au confinement

  • Attias D & al.
  • Eur Respir J

  • Caroline Guignot
  • Résumé d’article
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Le confinement total observé en France entre mars et mai 2020 a engendré d’importants bouleversements dans la prise en charge et le traitement des maladies chroniques. Qu’en est-il des patients atteints du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) traités par pression positive continue (PPC) ? Pour le savoir, des chercheurs ont conduit une étude comparant l’adhérence au traitement telle qu’enregistrée par les prestataires intervenant à domicile. Les données de cette analyse ont été publiées dans une lettre à l’éditeur de l’European Respiratory Journal.

Ainsi, selon les données de 14.453 patients (âge médian 66 ans, 68,3% d’hommes), l’observance de la PPC a augmenté au cours de la période de confinement de 3,7% par rapport à la période de mars à mai 2019 avec une augmentation du temps moyen d’utilisation de 394 à 414 minutes par nuit. Les hommes ont davantage augmenté leur observance que les femmes et les sujets de 65 à 75 ans davantage que les moins de 65 ans. Les données montrent globalement que les personnes qui avaient la moins bonne observance avant le confinement sont celles qui ont le plus amélioré ce recours. Cette augmentation n’était pas corrélée à l’incidence du COVID-19 dans la région d’appartenance.

Les déterminants de ces différentes évolutions sont à établir : peur de développer une forme sévère de l’infection ? Disponibilité plus élevée quant à l’utilisation de l’appareillage ? Facteurs indépendants de la période de confinement ? Ces enseignements pourraient aider à repérer de potentiels leviers pour aider les patients SAOS à être plus observants à leur traitement.