Anévrismes intracrâniens : les femmes ont un risque plus élevé de rupture

À retenir

Le risque de rupture d’anévrismes intracrâniens était 39 % plus élevé chez les femmes que chez les hommes, après la prise en compte des facteurs de confusion potentiels.

Pourquoi est-ce important ?

Les analyses précédentes, qui avaient montré que le sexe n’était pas un facteur prédictif indépendant, ne disposaient peut-être pas de la puissance statistique suffisante.
Ces nouvelles informations pourraient aider à éclairer la prise de décisions thérapeutiques.

Résultats

Les femmes, par rapport aux hommes, ayant présenté des anévrismes non rompus :
- avaient un âge moyen plus avancé (61,9 ans contre 59,5 ans) ;
- avaient moins souvent déjà fumé (20 % contre 44 %) ;
- avaient plus souvent présenté des anévrismes de l’artère carotide interne (24 % contre 17 %) ;
- avaient plus souvent présenté plusieurs anévrismes (22 % contre 16 %).
Taux de rupture d’un seul anévrisme ou d’un plus grand anévrisme non rompu pendant le suivi moyen d’environ 2,5 ans :
- 1,04 % par personne-année (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,89–1,21 %) chez les femmes.
- 0,74 % par personne-année (IC à 95 % : 0,58–0,94 %) chez les hommes.
Risque de rupture chez les femmes, par rapport aux hommes :
- rapport de risque (RR) non corrigé de 1,43 (IC à 95 % :1,07–1,93).
- RR corrigé (RRc) de 1,39 (IC à 95 % : 1,02–1,90).
Les résultats étaient similaires mais non significatifs dans les analyses :
- menées chez les patients pour lesquels les données étaient complètes (RR : 1,21 ; IC à 95 % : 0,87–1,67) ;
- se basant à la place sur les anévrismes (RR : 1,33 ; IC à 95 % : 0,98–1,80).

Méthodologie

Une méta-analyse combinée utilisant les données individuelles de patients issus de 9 cohortes a porté sur un total de 9 940 patients ayant présenté 12 193 anévrismes intracrâniens non rompus.
Critère d’évaluation principal : la rupture.
Financement : Initiative de recherche cardiovasculaire des Pays-Bas ; autres.

Limites

Un biais de sélection de la cohorte est possible.
Manque de données sur le tabagisme pendant le suivi.
Trois cohortes ont été exclues car les données des patients n’étaient pas disponibles.

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