Analogues de GLP-1 : quid du risque supposé de cancers de la thyroïde ?
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
Les résultats d’une étude française suggèrent que la prise d’analogues de GLP-1 pour traiter le diabète de type 2 pourrait augmenter le risque de cancers de la thyroïde. Aux États-Unis, sur la base notamment de données animales dont la pertinence chez l’humain reste incertaine, ces médicaments sont déjà contre-indiqués chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer médullaire de la thyroïde ou chez les patients présentant une néoplasie endocrinienne multiple de type 2 (NEM2).
Évaluation par le PRAC
Face à ce signal de sécurité, le comité de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a examiné les données publiées concernant les analogues de GLP-1, y compris d’autres études observationnelles ainsi que les données cumulatives qui comprennent des données non cliniques, cliniques et post-commercialisation.
En France, les produits concernés sont :
- Liraglutide (Victoza®, Saxenda®, Xultophy®) ;
- Semaglutide (Ozempic®) ;
- Exenatide (Bydureon®, Byetta®) ;
- Dulaglutide (Trulicity®).
Pas de lien établi à ce jour
Le PRAC a rendu ses conclusions fin octobre : il estime que « les données disponibles ne permettent pas d’établir à ce jour un lien entre la prise de médicaments de la classe des analogues de GLP-1 et la survenue de cancers de la thyroïde ». Il ne préconise donc aucune mise à jour du RCP (résumé des caractéristiques du produit) et de la notice. Le risque de cancers de la thyroïde sous analogues de GLP-1 va cependant rester étroitement surveillé dans l’attente de nouvelles données.
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