Allaiter réduit le risque cardiovasculaire ultérieur des mères
- Tschiderer L & al.
- J Am Heart Assoc
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
À retenir
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Selon une revue systématique et méta-analyse ayant rassemblé les données de plus d’un million de femmes suivies durant 10 ans environ, l’allaitement réduit le risque ultérieur d’évènement cardiovasculaire (ECV), coronarien, d'accident vasculaire cérébral (AVC) et de décès cardiovasculaire. Le bénéfice préventif cardiovasculaire était d’autant plus élevé que la durée totale d'allaitement avait été prolongée au cours de la vie, jusqu'à une durée de 12 mois.
Selon des études récentes, l’allaitement pourrait être associé à une diminution du risque cardiovasculaire ultérieur, avec une relation entre la durée et le bénéfice. Cependant, toutes les études n’ont pas la même puissance et ne conduisent pas au même niveau de preuve. Il était donc intéressant de conduire une méta-analyse à partir de la littérature conduite sur le sujet.
Principaux résultats
Au total, les auteurs de cette méta-analyse ont identifié et intégré 11 articles relatifs à 8 études, qui rassemblaient les données de 1.192.700 femmes (âge moyen pondéré à l’inclusion 51,3 ans). En moyenne, elles avaient déclaré 2,3 naissances et l’âge à la première naissance avait été de 24,6 ans. Ces femmes ont déclaré avaient déclaré avoir déjà allaité pour 82% d'entre elles, avec une durée moyenne de l'allaitement totale au cours de la vie égale à 15,6 mois.
Au cours du suivi (médiane 10,3 ans), 54.226 évènements cardiovasculaires (ECV) ont été déclarés, ainsi que 26.913 évènements coronariens, 30.843 AVC et 10.766 évènements cardiovasculaires fatals.
Les rapports de risque ajustés (HRa) montrent que les différents évènements étaient significativement réduits pour les femmes ayant allaité avec une valeur de 0,89 pour les MCV ([0,83-0,95], I2=79,4%), 0,86 pour les évènements coronariens ([0,78-0,95], I2=79,7%), 0,88 pour les AVC ([0,79-0,99], I2=79,6%) et 0,83 pour les évènements CV fatals ([0,76-0,92], I2=47,7%).
Le risque cardiovasculaire était d’autant plus important que la durée totale d'allaitement avait été prolongée, jusqu'à une durée de 12 mois. Chez celles qui n’avaient eu qu’un enfant, le bénéfice de l’allaitement était aussi associé à la durée de l’allaitement.
Entre 12 et 48 mois d'allaitement, le bénéfice sur les coronaropathies atteignait un plateau, tandis que les données étaient insuffisantes pour conclure sur les autres risques.
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