Aïe… tous hyperglycémiques le 1er janvier 2022 !??
- Tsereteli N & al.
- Diabetologia
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Pour la première fois des chercheurs ont évalué chez des sujets sains, l’impact de la qualité, de la durée et du respect de l’heure habituelle du sommeil sur la réponse glycémique au petit déjeuner qui suit.
Voici ce que mettent en évidence les résultats :
- un sommeil de mauvais qualité, ou encore un coucher plus tardif que d’habitude sont des facteurs délétères du contrôle de la glycémique post prandiale du petit déjeuner qui suit,
- un petit déjeuner riche en graisses pourrait contribuer à atténuer ces effets néfastes.
Pourquoi est-ce important ?
Le sommeil, l’alimentation et l’activité physique sont fondamentales pour l’homéostasie métabolique. Ces données mettent en évidence que le sommeil est une cible thérapeutique en partie modifiable permettant de réguler le métabolisme. Une optimisation des recommandations pourra éventuellement en découler, tout en tenant compte d’adaptations individuelles.
Méthodologie
Les données proviennent d’adultes américains et britanniques en bonne santé inclus dans l’étude interventionnelle PREDICT1 (Personalized REponse to DIetary Composition Trial 1) conduite entre 2018 et 2019 sur 1.002 adultes sains. Les données présentées ici sont issues d’analyses secondaires. Durant 2 semaines, les repas des participants ont été standardisés et isoénergétiques. Le petit déjeuner devait être consommé après au moins 8 heures de jeun et l’eau était la seule boisson autorisée durant cette période de jeun. L’activité physique était également régulée pour ne pas impacter les mesures. Le sommeil a été évalué par actigraphie et la glycémie mesurée en continue.
Principaux résultats
Les données de 953 adultes ont été analysées (soit 8.395 données de sommeil et réponses postprandiales). Tous les résultats ont été ajustés à l’âge, au sexe, à l’IMC, au type de repas, à la zygocité, au jour de la semaine (week-end ou non) et à la saison.
Hommes et femmes, tous égaux ! Aucune différence significative d’interaction n’a été mise en évidence entre la glycémie postprandiale et le sexe. Ceci signifie que les résultats suivants seraient identiques quel que soit le sexe.
Globalement, aucune association significative n’a été observée entre la durée du sommeil et la glycémie postprandiale au petit déjeuner qui suit. Cependant, les auteurs invitent à considérer ces résultats avec prudence, indiquant que l’association négative entre sommeil et contrôle glycémique mise en évidence dans d’autres études pourrait être le fait d’une relation non linéaire entre les deux et que l’étude présentée ici pourrait manquer de puissance sur ce critère. Par contre, les résultats ont bien mis en évidence un meilleur contrôle de la glycémie postprandiale du petit déjeuner lorsqu’il était constitué de lipides et non pas seulement de glucides.
Par ailleurs, les sujets qui avait un sommeil de qualité avaient plus de chance d’avoir une glycémie postprandiale mieux régulée au petit déjeuner qui suivait. Enfin, le fait de se coucher inhabituellement tard, impactait négativement le contrôle glycémique du petit déjeuner qui suivait.
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