AIDS 2020 – Les craintes concernant les malformations congénitales liées au dolutégravir sont effacées

  • Univadis
  • Conference Report
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • Le risque absolu de malformations du tube neural (MTN) associées à l’utilisation de dolutégravir au moment de la conception est beaucoup plus faible que celui précédemment rapporté, et il est largement compensé par les bénéfices potentiels du médicament.

Pourquoi est-ce important ?

  • L’étude Tsepamo, menée par la Dre Rebecca Zash et ses associés, a rapporté un taux d’incidence de MTN de 0,94 % en 2018, ce qui a déclenché une certaine inquiétude. 
  • Un taux d’incidence cumulée révisé de 0,3 % a été rapporté en 2019.

Méthodologie

  • Une analyse a été réalisée sur la base de 3 591 accouchements, chez des femmes infectées au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) au Botswana et traitées par dolutégravir au moment de la conception, sur une période d’un peu plus de 5,5 ans, jusqu’en avril 2020.
  • Financement : aucun.

Principaux résultats

  • Le taux d’incidence de MTN chez les femmes sous dolutégravir au moment de la conception était de 0,19 % (IC à 95 % : 0,09–0,40 %).
  • Les taux d’incidence comparée de MTN étaient comme suit :
    • Sous antirétroviraux autres que le dolutégravir au moment de la conception : 0,11 % (IC à 95 % : 0,07–0,17 %).
    • Sous éfavirenz au moment de la conception : 0,07 % (IC à 95 % : 0,03–0,17 %). 
    • Sous dolutégravir instauré pendant la grossesse : 0,04 % (IC à 95 % : 0,1–0,16 %).
    • Femmes non infectées au VIH : 0,07 % (IC à 95 % : 0,06–0,09 %).

Limites

  • L’étude est en cours.

Commentaire

Ces nouveaux résultats signifient qu’il est « temps d’effacer » les craintes concernant les MTN chez les nourrissons nés de femmes traitées par dolutégravir, « compte tenu des bénéfices incroyables du dolutégravir », a commenté Monica Gandhi, docteure en médecine, professeure de médecine et responsable associée du département VIH, maladies infectieuses et médecine mondiale de l’Université de Californie (University of California), à San Francisco.