AHA 2021 — Prévention du déclin cognitif chez les patients plus âgés atteints d’une FA : dabigatran ou warfarine ?

Méthodologie

• Dans le cadre de l’essai GIRAF mené en ouvert, 200 patients atteints d’une FA non valvulaire ou d’un flutter atrial, âgés de 70 ans ou plus et présentant un score CHA₂DS₂-VASc supérieur à 1 ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir du dabigatran (110 mg ou 150 mg 2 fois par jour) ou de la warfarine (dose ajustée pour atteindre un rapport normalisé international de 2–3). 
• Des évaluations cognitives et fonctionnelles ont été réalisées lors des visites de suivi à un et deux ans.
• Le critère d’évaluation principal était l’atteinte cognitive à deux ans.
• Financement : essai partiellement financé par Boehringer Ingelheim do Brasil Química e farmaceutica.

Principaux résultats

• Aucune différence significative n’a été observée au niveau des scores aux tests cognitifs entre les groupes dabigatran et warfarine à deux ans, à l’exception de l’évaluation cognitive de Montréal (Montreal Cognitive Assessment), qui penchait en faveur de la warfarine.
  • Mini-examen de l’état mental (Mini-Mental State Exam) : -0,69 contre -0,57 (P = 0,75).
  • Évaluation cognitive de Montréal : -0,39 contre 0,58 (P = 0,02).
  • Batterie de tests neuropsychologiques : 0,02 contre -0,03 (P = 0,40).
  • Test neuropsychologique généré par ordinateur : -0,06 contre 0,09 (P = 0,06).
• De même, aucune différence significative n’a été observée dans les domaines cognitifs entre les groupes dabigatran et warfarine à deux ans :
  • Mémoire (différence : 0,22 ; P = 0,07).
  • Fonctions exécutives (différence : 0,02 ; P = 0,81).
  • Langage (différence : -0,10 ; P = 0,21).
  • Attention (différence : -0,15 ; P = 0,07).

Limites

• Le taux d’abandon était élevé chez les participants pendant l’étude.