AHA 2021 — L’empagliflozine démontre un bénéfice clinique chez les patients hospitalisés atteints d’une IC aiguë
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- L’empagliflozine peut améliorer les résultats chez les adultes hospitalisés atteints d’une insuffisance cardiaque (IC) aiguë lorsque le traitement est instauré peu après la stabilisation à l’hôpital.
Pourquoi est-ce important ?
- L’empagliflozine a été le premier inhibiteur du cotransporteur sodium-glucose de type 2 à démontrer des bénéfices cardiovasculaires, dans le cadre de l’essai EMPA-REG OUTCOME en 2015.
- Les essais plus récents EMPEROR-Reduced et EMPEROR-Preserved ont également démontré que l’empagliflozine apportait des bénéfices chez un large éventail de patients atteints d’une IC.
Méthodologie
- Dans le cadre de l’essai EMPULSE, 530 patients (moyenne d’âge : 71 ans ; 33 % de femmes) atteints d’une insuffisance cardiaque ont été affectés de manière aléatoire (selon un rapport de 1:1) pour recevoir de l’empagliflozine 10 mg ou un placebo, peu après la stabilisation à l’hôpital (délai médian : 3 jours).
- Le critère d’évaluation principal était un critère composite incluant le délai jusqu’au décès, la fréquence des événements d’IC, le délai jusqu’au premier événement d’IC et l’évolution du score de qualité de vie entre l’inclusion et 90 jours.
- Financement : Alliance contre le diabète de Boehringer Ingelheim et Eli Lilly and Company (Boehringer Ingelheim & Eli Lilly and Company Diabetes Alliance).
Principaux résultats
- Le groupe empagliflozine avait une probabilité 36 % plus élevée de présenter un bénéfice clinique à 90 jours (ratio de gain stratifié : 1,36 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,09–1,68 ; P = 0,0054), comparativement au groupe placebo.
- Le groupe empagliflozine, comparativement au groupe placebo, présentait un taux numériquement plus faible :
- de mortalité toutes causes confondues (4,2 % contre 8,3 %) ; et
- d’événements d’IC (10,6 % contre 14,7 %).
- Une différence moyenne de 4,5 points (IC à 95 % : 0,3–8,6 ; P = 0,0347) a été observée au niveau du score total des symptômes du questionnaire sur la cardiomyopathie de Kansas City (Kansas City Cardiomyopathy Questionnaire Total Symptom Score) à 90 jours en faveur de l’empagliflozine.
- Le délai jusqu’au décès toutes causes confondues ou jusqu’au premier événement d’IC plaidait en faveur de l’empagliflozine (rapport de risque [RR] : 0,65 ; IC à 95 % : 0,43–0,99 ; P = 0,0423).
- Le groupe empagliflozine présentait également une perte de poids plus importante que le groupe placebo (différence moyenne de -1,5 kg ; IC à 95 % : -2,8 kg à -0,3 kg ; P = 0,0137).
- L’empagliflozine était associée à une fréquence plus faible d’insuffisance rénale aiguë, comparativement au groupe placebo (7,7 % contre 12,1 %).
- Les bénéfices de l’empagliflozine étaient homogènes entre les différents sous-groupes, quel que soit le type d’IC (fraction d’éjection réduite ou préservée) ou la présence/l’absence de diabète de type 2.
Limites
- L’échantillon était de petite taille.
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