AFSOS 2022 – L’émergence de la photobiomodulation dans les soins de support
- Caroline Guignot
- Actualités Congrès
Le recours à la photobiomodulation (PBM) est en plein essor dans le cadre des soins de support. Cette technique de luminothérapie non ionisante repose sur l’utilisation de longueurs d’onde de lumière rouge et infra-rouge. Son principe est d’apporter une énergie lumineuse, convertie en énergie métabolique au niveau mitochondrial, conduisant à une cascade biochimique favorisant la production d’ATP et de NO et modifiant les flux calciques. Au niveau nucléaire, ces cascades favorisent l’activation de différents gènes codant pour des protéines et facteurs de croissance (VEGF, FGF…). Sur le plan clinique, des effets vasodilatateurs, analgésiques (via les récepteurs TRPV) et anti-inflammatoires sont notamment rapportés.
De nombreuses conséquences des traitements anticancéreux peuvent être pris en charge par la PBM : inflammation, œdèmes, douleurs, lésions neurologiques ou musculaires, ulcérations, … selon l’appareillage utilisé, il est possible d’utiliser la PBM sur de petites ou de larges zones cutanées ou muqueuses, au niveau cortical, voir même en corps entier via des cabines. Tous les appareils commercialisés ne se valent pas et la sélection doit être pour cela correctement menée.
Le rationnel scientifique est particulièrement important concernant la mucite orale: l'utilisation de la PBM réduirait de plus de 60% le risque de développer une forme aiguë sévère sous radiothérapie, selon des protocoles désormais définis par des recommandations internationales (MASCC/ ISOO) qui définissent notamment la longueur d’onde, la fréquence et le temps d’application. Par ailleurs, il existe des données probantes en situation prophylactique et thérapeutique dans le cadre des soins de soutien pour la radiodermite, la dysphagie, la xérostomie, la dysgueusie, le trismus, la nécrose muqueuse et osseuse, le lymphœdème, le syndrome main-pied, l'alopécie, les conséquences de la maladie du greffon versus hôte, les altérations de la voix ou les neuropathies périphériques... Toutes sont synthétisées dans un récent article de position international [1], même si certains protocoles doivent encore être mieux définis et évalués.
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