ADA 2020 — Quelle est l’efficacité en pratique réelle des inhibiteurs du SGLT2, par rapport aux agonistes du GLP-1 ?
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Les données en pratique réelle ont montré que la persistance du traitement, l’utilisation des soins de santé, les coûts médicaux et les taux d’insuffisance cardiaque étaient plus favorables chez les patients atteints d’un diabète de type 2 (DT2) qui avaient récemment commencé un traitement par un inhibiteur du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (sodium-glucose cotransporter 2, SGLT2) plutôt que par un agoniste du récepteur du glucagon-like peptide 1 (Glucagon-Like Peptide 1, GLP-1).
- Les résultats cardiovasculaires (CV) composites étaient similaires entre les deux classes de médicaments.
Pourquoi est-ce important ?
- Les résultats suggèrent des bénéfices potentiels pour les inhibiteurs du SGLT2, en particulier lorsque le risque associé à une insuffisance cardiaque est une considération importante dans le cadre du DT2.
Protocole de l’étude
- Cette étude de cohorte rétrospective a été menée à l’aide de la base de données Humana Research, complétée par les demandes de remboursement médicales et pharmaceutiques de 11 014 patients atteints d’un DT2 (âgés de 19 à 89 ans), de janvier 2015 à juin 2017.
- 5 507 patients ayant commencé un agoniste du GLP-1 ont été appariés avec 5 507 patients qui s’étaient vus prescrire récemment un inhibiteur du SGLT2.
- Financement : aucun.
Principaux résultats
- Lors d’un suivi allant jusqu’à 3,5 ans, le risque de résultat CV composite primaire (l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral ou la mortalité) était similaire entre les groupes (rapport de risque [RR] : 0,98 ; IC à 95 % : 0,89–1,07).
- Davantage de patients dans le groupe agoniste du GLP-1 ont présenté une insuffisance cardiaque ou sont décédés (critère CV composite secondaire), consécutivement à un taux plus élevé d’insuffisance cardiaque dans ce groupe. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été observée après une correction relative au délai jusqu’aux événements (RR : 1,09 ; IC à 95 % : 0,99–1,21).
- Les patients ayant commencé un traitement par agonistes du GLP-1 étaient plus susceptibles que ceux ayant commencé un traitement par inhibiteurs du SGLT2 :
- d’arrêter le traitement (RR : 1,15 ; IC à 95 % : 1,10–1,21) ;
- d’être hospitalisés (14,4 %, contre 11,9 % ; P < 0,001) ; ou
- de se rendre aux urgences (27,4 % ,contre 23,5 % ; P < 0,001).
- Au cours des 12 mois suivant la première prescription, les patients ayant commencé un traitement par agoniste du GLP-1, par rapport à un inhibiteur du SGLT2, étaient associés à des coûts de traitement médical (904 $, contre 834 $ ; P < 0,001) et de pharmacie (891 $, contre 783 $ ; P < 0,001) plus élevés.
Limites
- Protocole rétrospectif.
Commentaire d’expert
Mikhail Kosiborod, MD, de l’Institut de cardiologie Mid America de Saint-Luc (Saint Luke’s Mid America Heart Institute), de Kansas City, dans le Missouri, a déclaré que cette étude préliminaire était probablement trop courte et petite pour démontrer de manière définitive les différences de résultats CV composites entre les deux classes de médicaments, mais il a noté que les résultats globaux n’étaient pas inattendus.
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