ADA 2020 — La dapagliflozine réduit le risque d’apparition d’un diabète de type 2 chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque

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À retenir

  • Selon cette nouvelle analyse de l’essai DAPA-HF, la dapagliflozine, un inhibiteur du cotransporteur sodium-glucose 2, réduit l’incidence relative du diabète de type 2 (DT2) de révélation récente de près d’un tiers chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection réduite (ICFEr).
  • Le traitement quotidien réduit le risque de 32 %.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les conclusions indiquent que la prévention du diabète pourrait être considérée comme un bénéfice supplémentaire de la dapagliflozine, dont l’effet principal est de réduire la mortalité cardiovasculaire et l’aggravation de l’insuffisance cardiaque chez les patients atteints d’ICFEr.

Protocole de l’étude

  • L’essai DAPA-HF était un essai de phase III contrôlé par placebo impliquant 4 744 patients atteints d’ICFEr.
  • Cette analyse exploratoire de l’essai DAPA-HF a évalué si la dapagliflozine réduisait l’incidence du DT2 chez 2 605 patients de l’essai sans DT2.
  • Les patients ont été répartis de manière aléatoire pour recevoir de la dapagliflozine 10 mg (n = 1 298) ou un placebo (n = 1 307) et suivis pendant une durée médiane de 18,2 mois.
  • Le DT2 de révélation récente était défini comme une hémoglobine glyquée (Hba1C) ≥ 6,5 % lors de 2 visites d’étude consécutives.
  • Financement : AstraZeneca.

Principaux résultats

  • Au total, 157 patients ont développé un DT2, dont 150 (95,5 %) présentaient un prédiabète (Hba1C : 5,7–6,4 %).
  • Par rapport à ceux qui restaient non diabétiques, les patients qui ont développé un DT2 avaient :
    • une Hba1C moyenne de référence plus élevée (6,2 ± 0,3 contre 5,7 ± 0,4 % ; P < 0,001) ;
    • un indice de masse corporelle plus important (28,5 ± 5,9 contre 27,1 ± 5,7 kg/m2 P = 0,003) ; et
    • un débit de filtration glomérulaire estimé inférieur (61,5 ± 17,4 contre 68,2 ± 19,3 ml/min/1,73 m2 P < 0,001).
  • Le modèle à risques proportionnels de Cox a révélé que la dapagliflozine réduisait le développement d’un DT2 de révélation récente de 32 % (RR : 0,68 ; IC à 95 % : 0,50–0,94 ; P = 0,019) ; 64 (4,9 %) patients ont développé un DT2 dans le groupe dapagliflozine contre 93 (7,1 %) dans le groupe placebo.
  • Les patients ayant développé un DT2 pendant l’essai présentaient une augmentation statistiquement significative de 70 % de l’incidence de mortalité toutes causes.

Limites

  • Courte durée de suivi.