ADA 2019—La linagliptine est comparable au placebo quant aux risques CV/rénaux : CARMELINA

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À retenir

  • La linagliptine administrée en tant qu’agent adjuvant aux patients atteints de diabète de type 2 (DT2) n’entraîne aucun risque accru de maladies rénales ou cardiovasculaires (MCV), par rapport au placebo.

Pourquoi est-ce important ?

  • L’objectif de l’étude CARMELINA était d’évaluer la sécurité cardiovasculaire et rénale de la linagliptine chez des patients atteints de DT2 et présentant un risque élevé de MCV ou d’insuffisance rénale chronique.
  • Le médicament semble pouvoir être utilisé sans ajustement posologique, quel que soit le stade de la maladie rénale.
  • Les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4, comme la linagliptine, ont démontré leur sécurité cardiovasculaire, mais la sécurité d’emploi n’a pas été pleinement évaluée dans les populations présentant un risque rénal ou de MCV spécifique.
  • Les résultats offrent une alternative aux patients plus âgés présentant une détérioration de la fonction rénale, a déclaré l’auteur, Mark E. Cooper, MD, chef du service du diabète à la Faculté clinique centrale (Central Clinical School) de l’Université Monash (Monash University) à Melbourne, en Australie, dans un communiqué.

Principaux résultats

  • Les résultats cardiovasculaires étaient semblables entre les patients du groupe de traitement et ceux du groupe placebo.
  • 12,1 % ont présenté un événement de MCV du critère composite (événement indésirable cardiaque majeur, EICM) avec le placebo contre 12,4 % avec le médicament (RR : 1,02 ; IC à 95 % : 0,89–1,17).
  • Les taux d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque et d’événements rénaux sévères ne différaient pas non plus entre les deux groupes.
  • Il est important de noter que la linagliptine a été associée au contrôle de la glycémie et à une réduction du risque d’aggravation de l’albuminurie.
  • Les résultats couvraient des groupes définis par tranche d’âge et niveau de fonction rénale.

Protocole de l’étude

  • Essai de non-infériorité, multicentrique (605 centres, 27 pays), contrôlé par placebo et randomisé, mené sur la période 2013–2016 auprès de 6 979 adultes atteints de DT2 (57 % atteints d’une MCV ; 74 % atteints d’une maladie rénale).
  • Le traitement consistait en 5 mg de linagliptine administrés une fois par jour (n = 3 494) ou un placebo (n = 3 485).
  • Les patients pouvaient recevoir d’autres traitements en fonction de leurs besoins cliniques et des pratiques locales.
  • Critère d’évaluation principal : délai avant la survenue d’un EICM.
  • Financement : Boehringer Ingelheim ; Eli Lilly and Company.

Limites

  • Les résultats ont été présentés lors d’une conférence ; communiqués sans examen par des pairs.