ADA 2018 — L’ajout de la sotagliflozine à l’insuline réduit l’HbA1c dans le cadre du diabète de type 1

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À retenir

  • Le premier double inhibiteur du cotransporteur de type 1/2 de sodium glucose, la sotagliflozine, associé à un traitement par insuline optimisée dans le cadre d’une étude d’un an portant sur le diabète de type 1 (DT1) montre une réduction soutenue de l’HbA1c, une perte de poids, une réduction des doses d’insuline, un nombre inférieur d’épisodes d’hypoglycémie sévère et une amélioration des résultats rapportés par les patients, mais une légère augmentation de l’acidocétose diabétique, par rapport au placebo. 

Pourquoi est-ce important ?

  • « Aux États-Unis, plus de 1,25 million d’adultes vivent avec un DT1, et plus de 75 % de ces personnes traitées par une monothérapie d’insuline présentent une glycémie supérieure au taux cible », explique l’investigateur principal de l’étude, le Dr John Buse. En outre, « Le profil de la sotagliflozine relatif à l’amélioration du contrôle glycémique au-delà de ce que l’on peut obtenir avec une monothérapie intensifiée d’insuline pourrait, tout en résolvant ces problèmes, améliorer la vie des personnes atteintes de diabète de type 1 », insiste le Dr Buse.

Protocole de l’étude

  • Essai de phase III en double aveugle InTandem1 mené pendant 52 semaines auprès d’adultes nord-américains atteints de DT1, affectés de manière aléatoire pour recevoir un placebo (n = 268), de la sotagliflozine 200 mg (n = 263) ou de la sotagliflozine 400 mg (n = 262) après 6 semaines d’optimisation de l’insuline. 
  • Le critère d’évaluation principal était la variation de l’HbA1c, par rapport à l’entrée dans l’étude, à 24 semaines ainsi que l’HbA1c, le poids et la sécurité d’emploi évalués pendant 52 semaines.

Principaux résultats

  • Le taux moyen ajusté au placebo de 7,57 % d’HbA1c a été réduit de 0,36 % et de 0,41 % avec la sotagliflozine 200 et 400 mg, respectivement, à 24 semaines et de 0,25 % et 0,31 %, respectivement, à 52 semaines (P < 0,001, dans tous les cas). 
  • À 52 semaines, les différences moyennes dues au traitement entre la sotagliflozine 400 mg et le placebo étaient de -1,08 mmol/l pour le glucose plasmatique à jeun, -4,32 kg pour le poids, -15,63 % pour la dose du bolus d’insuline et -11,87 % pour la dose d’insuline basale (P < 0,001, dans tous les cas). 
  • Une acidocétose diabétique a été observée chez 9 (3,4 %) et 11 (4,2 %) patients recevant de la sotagliflozine 200 et 400 mg, respectivement, et chez 1 (0,4 %) patient recevant le placebo. Une hypoglycémie sévère a été observée chez 17 (6,5 %) patients de chaque groupe sous sotagliflozine et 26 (9,7 %) patients recevant le placebo.

Limites

  • Les effets à long terme de la sotagliflozine restent à déterminer. 
  • Les données sur les taux d’hémoglobine glyquée ont été cachées aux investigateurs après la sélection pour que l’essai concorde avec d’autres essais sur la sotagliflozine. Si les investigateurs avaient eu accès aux données, ils auraient pu ajuster le traitement par insuline de manière plus agressive pour atteindre plus efficacement les taux d’hémoglobine glyquée cibles.