Activité physique et cancer du sein : que sait-on ? (partie 2)

  • Nathalie Barrès
  • Actualités Médicales
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Ce second article aborde plus spécifiquement les inter-relations mises en évidence entre l’obésité, le cancer du sein et certaines molécules sécrétés chez les femmes dans ce contexte clinique.

  • L’obésité favorise l’inflammation chronique locale et systémique, elle augmente l’hypoxie des tissus adipeux, induit un stress oxydatif et affecte la production de nombreuses molécules impliquées dans l’angiogenèse, l’inflammation, et notamment la production d’adipokines et d’hormones. L’obésité contribue à un micro-environnement pro-tumoral. Elle serait en lien avec 20% des cancers. 
  • À la ménopause, la diminution des taux d’œstrogène favorise la prise de poids. 
  • Or, l’obésité est un facteur de risque de développement du cancer du sein qui intervient davantage après la ménopause et conduit à plus de récidive et de résistance au traitement. 
  • Chez les sujets obèses, l’adiponectine est diminuée et la leptine ainsi que la résistine sont augmentées. 
  • L’adiponectine est connue pour être anti-cancérigène par diminution de la prolifération des cellules cancéreuses, inhibition de l’angiogenèse et induction de l’apoptose. 
  • Inversement, la leptine augmente chez les sujets obèses et active le développement du cancer du sein viadifférentes voies de signalisation dont la voie oestrogénique.
  • L’accumulation excessive de tissu adipeux et l’hypertrophie adipocytaire favorisent l’inflammation qui induit un changement de la sensibilité à l’insuline et de la lipolyse. 
  • L’hypo-adiponectinémie favorise la diminution de la sensibilité à l’insuline, a contrario, l’augmentation de la leptine stimule la production de cytokines pro-inflammatoires (IL-1, IL-6 et TNF-alpha), et la résistine favorise également les voies de l’inflammation. 
  • L’augmentation de l’inflammation locale s’accompagne également d’une augmentation des sécrétions de leptine, résistine, œstrogène IL-6, TNF-alpha et favorise l’inflammation systémique.
  • L’irisine est une autre molécule qui notamment favoriserait la conversion du tissu adipeux blanc en tissu adipeux brun. 

Nous aborderons dans un troisième et dernier article les relations entre activité physique, les composants biochimiques sous influence des tissus musculaires et adipeux et le risque de cancer du sein dans un contexte d’obésité.