ACFA : le dépistage opportuniste dans le cadre des soins en médecine générale n’améliore pas la détection

Pourquoi est-ce important ?

• De nombreux appareils sont devenus accessibles et permettent de dépister l’ACFA, mais l’utilité d’un tel programme de dépistage étendu n’est pas clairement établie.

Principaux résultats

• Parmi les 8 874 patients ayant fait l’objet d’un dépistage, par rapport aux 9 102 patients du groupe des soins habituels ayant fait l’objet d’un suivi complet :
  • 1,62 % des patients du groupe du dépistage et 1,53 % des patients du groupe des soins habituels ont reçu un nouveau diagnostic d’ACFA.
  • Rapport de cotes corrigé (RCc) : 1,06 (IC à 95 % : 0,84–1,35).
• Les groupes présentaient des prévalences d’ACFA similaires à l’inclusion (10,1 % et 10,0 %).
• Les patients dans le groupe en intention de dépister étaient plus jeunes que ceux du groupe des soins habituels (73,5 ans [écart-type : 5,5], contre 76,6 ans [7,3] ; P < 0,001).
• Ils présentaient également moins de comorbidités (P < 0,001 pour l’insuffisance cardiaque et l’accident ischémique transitoire).
• Seuls 266 patients du groupe du dépistage ont fait l’objet d’un enregistrement électrocardiographique selon la méthode de Holter durant 2 semaines, qui a permis d’identifier 4 cas.

Méthodologie

• Un essai contrôlé randomisé en grappes a été mené dans des cabinets de médecine générale aux Pays-Bas (48 dans le groupe en intention de dépister, 49 dans le groupe des soins habituels), durant la période septembre 2015–août 2018.
• Le dépistage a impliqué trois examens : la palpation du pouls, la mesure électronique de la pression artérielle (PA) avec un algorithme de détection de l’ACFA et l’électrocardiogramme (ECG) portable à une dérivation.
• Financement : Organisation néerlandaise pour la recherche et le développement dans le domaine de la santé ; Centres médicaux universitaires d’Amsterdam.

Limites

• Faible taux de participation à la surveillance électrocardiographique selon la méthode de Holter.