ACC 2022 — Le traitement par « silençage génique » montre une réduction de la Lp(a) prometteuse

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À retenir

  • Dans le cadre d’un petit essai de phase I, l’injection sous-cutanée unique d’un petit ARN interférant (pARNi), SLN360, a été bien tolérée et a entraîné des réductions significatives des taux plasmatiques de lipoprotéine(a) (Lp[a]).

Pourquoi est-ce important ?

  • La Lp(a) est un facteur de risque majeur de maladie cardiovasculaire (MCV) athérothrombotique et de sténose aortique, qui reste largement non ciblée par les traitements médicamenteux.

Méthodologie

  • Dans le cadre de l’essai APOLLO de phase I, à dose croissante et mené en double aveugle, 32 participants présentant des taux plasmatiques de Lp(a) d’au moins 150 nmol/l à l’inclusion et sans MCV cliniquement manifeste ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir un placebo (n = 8) ou des doses sous-cutanées uniques de SLN360 de 30 mg (n = 6), 100 mg (n = 6), 300 mg (n = 6) ou 600 mg (n = 6).
  • Des visites de suivi ont été effectuées 7, 14, 30, 45, 60, 90 et 150 jours après l’administration.
  • Les critères d’évaluation principaux étaient la sécurité d’emploi et la tolérabilité.
  • Les critères d’évaluation secondaires comprenaient les variations des taux plasmatiques de Lp(a) sur 150 jours.
  • Financement : Silence Therapeutics PLC.

Principaux résultats

  • Les événements indésirables (EI) émergeant du traitement étaient généralement légers, les plus fréquents étant les céphalées, et les réactions au site d’injection de grade 1 et 2.
  • Un participant a présenté deux épisodes d’EI graves, tous deux jugés sans lien avec le médicament à l’étude.
  • Les variations médianes maximales dose-dépendantes des taux plasmatiques de Lp(a) sur 150 jours étaient de :
    • –20 nmol/l (intervalle interquartile [IIQ] : –61 à 3) dans le groupe placebo ;
    • –89 nmol/l (IIQ : –119 à –61) dans le groupe 30 mg ;
    • –185 nmol/l (IIQ : –226 à –163) dans le groupe 100 mg ;
    • –268 nmol/l (IIQ : –292 à –189) dans le groupe 300 mg ; et
    • –227 nmol/l (IIQ : –270 à –174) dans le groupe 600 mg.
  • Les variations médianes maximales en pourcentage de la Lp(a) plasmatique sur 150 jours étaient de :
    • –10 % (IIQ : –16 % à 1 %) dans le groupe placebo ;
    • –46 % (IIQ : –64 % à –40 %) dans le groupe 30 mg ;
    • –86 % (IIQ : –92 % à –82 %) dans le groupe 100 mg ;
    • –96 % (IIQ : –98 % à –89 %) dans le groupe 300 mg ; et
    • –98 % (IIQ : –98 % à –97 %) dans le groupe 600 mg.

Limites

  • L’échantillon était de petite taille.
  • Il se peut que l’étude ne puisse pas être généralisée à une population plus diversifiée.
  • Les patients atteints d’une MCV athérosclérotique ont été exclus.

Commentaire d’expert
En réponse à une question posée par la Dre Vera Bittner, membre du panel, concernant l’éventualité que les taux de Lp(a) à l’inclusion puissent influencer la réduction absolue, l’auteur principal, le Dr Steven E Nissen, a déclaré : « Compte tenu de l’efficacité de ces agents à dégrader l’ARN messager (ARNm), je pense qu’il est très probable que nous soyons témoins d’une suppression majeure des niveaux plasmatiques, presque indépendamment des niveaux à l’inclusion. »