ACC 2021 — Hypertension résistante : la dénervation rénale abaisse la PA systolique

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À retenir

  • La dénervation rénale (DNR) par ultrasons, par rapport à l’intervention fictive, a été associée à une réduction plus importante de la pression artérielle systolique (PAS) diurne à deux mois chez des patients atteints d’une hypertension résistante à la trithérapie, sans risque accru d’événements indésirables majeurs.

Pourquoi est-ce important ?

  • Ces résultats concordent avec ceux de l’essai RADIANCE-HTN SOLO mené auprès de patients atteints d’une hypertension légère à modérée, ce qui indique l’utilité de la DNR dans le spectre de l’hypertension.

Méthodologie

  • L’essai multicentrique RADIANCE-HTN TRIO a inclus 989 patients (moyenne d’âge : 53 ans) présentant une PA moyenne de 163/104 mmHg à l’inclusion, malgré l’administration d’une moyenne de 4 médicaments antihypertenseurs.
  • Les patients sont passés à une association à dose fixe quotidienne d’un inhibiteur calcique, d’un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine et d’un diurétique thiazidique.
  • Après 4 semaines, les patients présentant une PA ambulatoire diurne supérieure ou égale à 135/85 mmHg ont été affectés de manière aléatoire pour faire l’objet d’une DNR (n = 69) ou d’une intervention fictive (n = 67). 
  • Le critère d’évaluation principal était la variation de la PAS ambulatoire diurne à deux mois dans la population en intention de traiter (Intention-To-Treat, ITT).
  • Financement : ReCor Medical.

Principaux résultats

  • Dans la population ITT, la DNR, par rapport à l’intervention fictive, a entraîné une réduction moyenne plus importante de la PAS ambulatoire diurne (-8,0, contre -3,0 mmHg ; différence médiane entre les groupes : -4,5 mmHg ; P = 0,022).
  • Les critères d’évaluation secondaires pour la DNR, par rapport à l’intervention fictive, étaient :
    • la PAS ambulatoire sur 24 heures (différence médiane entre les groupes : -4,2 mmHg ; P = 0,016) ;
    • la PAS au cabinet (différence médiane entre les groupes : -7,0 mmHg ; P = 0,037) ; et
    • la PAS à domicile (différence médiane entre les groupes : -4,0 mmHg ; P = 0,052).
  • Il n’y avait pas de différences significatives entre les groupes de la DNR et de l’intervention fictive pour ce qui est des événements indésirables.

Limites

  • La durée de suivi était courte.
  • Aucun marqueur intraprocédural du succès de la dénervation n’a été inclus.