ACC 2020 — Comparaison du rivaroxaban et de l’énoxaparine pour la prophylaxie de la TEV dans un contexte de chirurgie orthopédique non majeure

  • Univadis
  • Conference Report
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À retenir

  • Chez les patients immobilisés par des interventions chirurgicales orthopédiques non majeures, le rivaroxaban était plus efficace que l’énoxaparine pour prévenir les événements de type thromboembolie veineuse (TEV).
  • Le risque d’événements hémorragiques majeurs n’était pas significativement différent.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il manque aujourd’hui un consensus sur l’utilisation de la thromboprophylaxie chez les patients faisant l’objet d’une chirurgie orthopédique non majeure.

Protocole de l’étude

  • PRONOMOS était un essai de non-infériorité, à groupes parallèles, en double aveugle, ayant inclus 3 604 patients adultes (âge médian : 41 ans) faisant l’objet d’une chirurgie orthopédique non majeure d’un membre inférieur et devant recevoir une thromboprophylaxie pendant plus de 2 semaines.
  • Les patients ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir du rivaroxaban 1 fois par jour (10 mg) + une injection sous-cutanée de placebo (n = 1 809) ou une injection d’énoxaparine (4 000 UI d’activité anti-Xa) + un placebo par voie orale (n = 1 795).
  • Le critère d’évaluation principal de l’efficacité était une TEV majeure.
  • Le critère d’évaluation de la sécurité d’emploi préspécifié était la survenue de saignements majeurs et de saignements cliniquement pertinents non majeurs.
  • Financement : Centre hospitalier universitaire de Saint-Étienne et Bayer.

Principaux résultats

  • Un événement de TEV majeure a été observé chez 0,2 % des patients du groupe rivaroxaban, contre 1,1 % des patients du groupe énoxaparine (risque relatif [RR] avec plusieurs imputations : 0,25 ; IC à 95 % : 0,09–0,75 ; P < 0,001 pour la non-infériorité ; P = 0,01 pour la supériorité).
  • Les saignements majeurs ou les saignements cliniquement pertinents non majeurs n’étaient pas significativement différents entre le rivaroxaban et l’énoxaparine (1,1 % et 1,0 % ; RR avec plusieurs imputations : 1,04 ; IC à 95 % : 0,55–2,00 ; P = 0,89).
  • Le bénéfice clinique net était en faveur du rivaroxaban (RR : 0,48 ; IC à 95 % : 0,26–0,90).

Limites

  • Petite population d’étude.
  • Les résultats sont peu généralisables à la population plus âgée.

Commentaire d’expert

Le Dr Nadia Rosencher, MD, du Groupe hospitalo-universitaire Assistance Publique-Hôpitaux de Paris Centre, Université de Paris, Hôpital Cochin, Paris, France, a déclaré : « Le rivaroxaban devrait remplacer l’héparine de faible poids moléculaire dans ce cas. »