ACC 2018—La thérapie basée sur les gènes semble bénéfique

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À retenir

  • Le recours au dépistage génétique pour déterminer quel agent antiplaquettaire utiliser peut être bénéfique pour les patients.

Pourquoi est-ce important ?

  • Des milliers de patients sont traités par agents antiplaquettaires, mais dans certains cas, les patients présentent des caractéristiques génétiques qui interfèrent avec le clopidogrel.

Principaux résultats

  • À 12 mois, 25,9 % des patients recevant les soins de référence avaient présenté le principal critère d’évaluation composé de la crise cardiaque, l’AVC, le décès de causes cardiovasculaires et le saignement majeur à 12 mois contre 15,8 % des patients recevant leur médicament anticoagulant en fonction du dépistage génétique.
  • Le dépistage génétique a entraîné différents schémas de prescription. Bien que le prasugrel ait été prescrit à des taux similaires dans les deux groupes, le clopidogrel a été prescrit à une fréquence significativement supérieure chez les personnes n’ayant pas bénéficié d’un test génétique, et le ticagrélor a été prescrit à une fréquence significativement supérieure chez les personnes ayant bénéficié de ce test.

Conception de l’étude

  • Dans PHARMCLO, des patients consécutifs hospitalisés pour un syndrome coronaire aigu ont été répartis de manière aléatoire dans le groupe recevant des soins de référence ou dans le groupe pharmacogénomique, qui incluait le génotypage d’ABCB1, de 2C19*2 et de 2C19*17.
  • Le clopidogrel, le prasugrel ou le ticagrélor ont été sélectionnés sur la base d’un algorithme tenant compte des variables cliniques et des données génétiques obtenues dans un délai de 70 minutes au chevet du patient.

Limites

  • L’étude PHARMCLO a été arrêtée après qu’environ un quart de la population prévue a été recruté.
  • Le comité d’éthique indépendant de Modène (Italie) a demandé l’arrêt prématuré de l’essai en raison de l’absence de certification des instruments de contrôle.

Commentaires des experts

  • « Cette étude élucide une partie de l’énigme de l’analyse génétique. Elle montre que nous pouvons utiliser les informations génomiques dans la prise de décisions cliniques. Il convient de noter qu’il semble y avoir eu une évolution des prescriptions basée sur la génomique », explique Dr Craig Beavers, docteur en pharmacie, professeur adjoint de pharmacie à l’université du Kentucky, Lexington, qui n’a pas été impliqué dans l’étude.