ACC 2018—Échec du traitement au nitrate pour améliorer la vie des patients atteints d’insuffisance cardiaque

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  • Conference Report
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À retenir

  • À la dose et avec la méthode utilisées, le traitement au nitrate n’a pas tenu ses promesses chez les patients atteints d’une insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection préservée.

Pourquoi est-ce important ?

  • La recherche se poursuit pour trouver des traitements destinés à améliorer la QdV de ce groupe de patients.

Principaux résultats

  • Les 105 patients avaient tous environ 68 ans, se composaient majoritairement de femmes, près de 90 % étaient blancs, leur IMC était de 35 kg/m2 et 70 % présentaient une étiologie ischémique.
  • Au début de l’étude, les patients utilisant des nitrates ont atteint un pic de consommation d’oxygène (VO2) de 13,9 ml/kg/minutes contre 13,8 ml/kg/minutes chez les patients recevant le placebo (P = 0,27).
  • Aucun changement après quatre semaines de traitement.
  • Aucune différence dans la capacité à effectuer l’activité physique quotidienne ou dans la QdV.

Conception de l’étude

  • Dans la conception croisée, les patients ont utilisé un nébuliseur portable pour administrer le traitement au nitrate inhalé, une méthode qui semble avoir une pharmacocinétique similaire à celle des nitrates par voie intraveineuse.
  • L’étude était réalisée en double aveugle et randomisée.
  • Les patients ont reçu une dose unique de nitrate en rodage pour s’assurer qu’ils toléraient le traitement, puis ont été assignés à l’un ou l’autre groupe. La dose de nitrate administrée était de 46 mg, titrée à 80 mg.
  • Une période sans traitement de deux semaines a été intercalée entre les événements croisés.

Limites

  • Le traitement n’a eu aucun effet sur les résultats.
  • La durée du traitement était peut-être insuffisante pour détecter un bénéfice.

Commentaires des experts

  • « L’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection préservée est la plus grosse difficulté que nous rencontrons actuellement dans le domaine de l’insuffisance cardiaque. Cette étude ne doit pas nécessairement fermer la porte aux nitrates, car le traitement examiné dans cet essai repose sur une base scientifique très solide évoquant une possibilité de succès », explique Dr James Januzzi, professeur de médecine au Massachusetts General Hospital/Harvard School of Medicine, Boston, qui n’a pas participé à l’étude.