Abstinence à l’alcool et suppression virale chez les adultes séropositifs

  • Caroline Guignot
  • Medical News
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Une étude publiée sur JAMA Network Open suggère que l'utilisation d'une intervention brève pour réduire la consommation d'alcool est efficace chez des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) traitées par antirétroviraux (ART).

Il s’agissait d’un essai clinique randomisé en trois groupes mené auprès de 440 adultes séropositifs traités dans sept centres vientnamiens de traitement par ART. Les adultes PVVIH devaient avoir une consommation d'alcool à risque selon le test de consommation AUDIT (Alcohol Use Disorders Identification Test-Consumption ≥4 pour les hommes ou ≥3 pour les femmes). Les données ont été recueillies de mars 2016 à mai 2018.

Les participants ont été randomisés (1:1:1) entre les soins standards, une intervention combinant une thérapie de renforcement de la motivation et une thérapie cognitivo-comportementale ou une intervention brève avec des composantes similaires à l'intervention combinée mais consistant en deux séances présentielles courtes et deux séances par téléphone.

Dans le groupe d'intervention combinée, 112 participants (76,2%) ont assisté aux six séances. Dans le groupe d'intervention brève, 124 (84,4%) ont assisté aux quatre séances. Sur l'ensemble de l'échantillon, 390 (88,6%) ont effectué un suivi de 12 mois, à l’issue duquel le pourcentage moyen de jours d'abstinence était de 65% dans le groupe d'intervention combiné, 65% dans le groupe d'intervention brève et 50% dans le groupe SOC.

La suppression virale (<20 copies d'ARN du VIH-1 par ml) à 12 mois était plus élevée après l'intervention brève que dans le groupe soins standards (différence 11% [2%-20%]), mais la différence entre l'intervention combinée et le groupe soins standards n'était pas significativement différente (5% [-5% à 15%]).

Par conséquent, cette étude montre que l'intervention brève a entraîné une augmentation significative du pourcentage de jours d'abstinence de l'alcool et une augmentation significative de la suppression virale à 12 mois.