AACR 2021 — Le tislélizumab représente une nouvelle avancée vers une inhibition sûre et efficace des points de contrôle dans le cadre des cancers du poumon prétraités
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé, le tislélizumab en monothérapie en deuxième ou troisième intention a amélioré la survie et la réponse, comparativement au docétaxel.
- Des bénéfices ont été observés, comparativement au docétaxel, indépendamment de l’histologie ou de l’expression du ligand 1 de mort cellulaire programmée (Programmed cell Death-Ligand 1, PD-L1).
- Le tislélizumab a démontré un profil de sécurité d’emploi tolérable et gérable.
Pourquoi est-ce important ?
- Les traitements anti-protéine 1 de mort cellulaire programmée (Programmed cell Death 1, PD1)/PD-L1 ont amélioré la survie globale (SG), comparativement au docétaxel, chez des patients atteints d’un CBNPC avancé après l’administration de schémas à base de platine.
- Le tislélizumab pourrait devenir une nouvelle option thérapeutique, conçue pour minimiser la liaison du FcgR aux macrophages, un mécanisme de résistance potentielle aux traitements anti-PD1.
Méthodologie
- RATIONALE 303 : une étude de phase III multicentrique et randomisée a été menée en ouvert afin de comparer le tislélizumab au docétaxel dans le cadre du traitement de deuxième ou de troisième intention de patients atteints d’un CBNPC localement avancé/métastatique récidivant ou progressif, pendant ou après une chimiothérapie à base de platine.
- 805 patients ont été affectés de manière aléatoire (2:1) pour recevoir du tislélizumab ou du docétaxel.
- Critères d’évaluation principaux : la SG dans les populations en intention de traiter (Intention-to-Treat, ITT) et présentant une expression de PD-L1 d’au moins 25 %.
- Critères d’évaluation secondaires : le taux de réponse objective (TRO), la durée de la réponse (DR), la survie sans progression (SSP) et la sécurité d’emploi.
- Financement : BeiGene Ltd.
Principaux résultats
- Durée de suivi médiane : 19 mois.
- Patients toujours sous traitement à la date limite de recueil des données : 20,2 % et 4,4 % dans les groupes tislélizumab et docétaxel, respectivement.
- SGITT médiane : 17,2 mois avec le tislélizumab, contre 11,9 mois avec le docétaxel (rapport de risque [RR] : 0,64 ; P < 0,0001).
- SG dans le sous-groupe présentant une expression de PD-L1 d’au moins 25 % : 19,1 mois et 11,9 mois avec le tislélizumab et le docétaxel, respectivement (RR : 0,52 ; P < 0,0001).
- Des bénéfices ont été observés dans presque tous les sous-groupes étudiés.
- SSPITT (tislélizumab, contre docétaxel) : 4,1 mois, contre 2,6 mois (RR : 0,64 ; P < 0,0001).
- TROITT (tislélizumab, contre docétaxel) : 21,9 %, contre 7,1 % (différence de 14,4 % ; P < 0,0001).
- DRITT (tislélizumab, contre docétaxel) : 13,5 mois, contre 6,2 mois.
- Événements indésirables émergeant du traitement (EIT) de grade 3 ou supérieur (tislélizumab, contre docétaxel) : 38,6 %, contre 74,8 % (liés au traitement : 14,4 %, contre 66,3 %).
Commentaire d’expert
« Cet essai comparant un nouvel agent anti-PD1 au docétaxel chez des patients prétraités est très important. Nous disposons désormais de nombreuses options pour le traitement du CBNPC, avec de nombreux médicaments disponibles pour cette population. Il est très difficile de réaliser des comparaisons indirectes et nous devrons prochainement essayer de comprendre s’ils sont tous identiques, s’ils sont différents, ou s’ils sont interchangeables. » Marina Chiara Garassino, Université de Chicago (The University of Chicago), Chicago, Illinois (IL), États-Unis. Elle n’est pas impliquée dans cette étude.
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