5G : aucune nouvelle preuve d’effet délétère pour la santé
- Serge Cannasse
- Actualités Médicales
Le 20 avril 2021, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) lançait une consultation publique ouverte jusqu’en juin de la même année pour recueillir avis et commentaires à propos de son avis du 12 avril sur les effets sanitaires de la 5G. Chacune des plus de 200 contributions a fait l’objet d’une analyse par l’Agence. Celle-ci a également pris connaissance des dernières données fournies par l’Agence nationale des fréquences en matière d’exposition aux champs électromagnétiques mesurés au voisinage des antennes relais 5G. Elle a publié le 17 février 2022 une actualisation de son avis. Pour l’Agence, « en l’état des connaissances, il est peu probable que le déploiement de la 5G entraine de nouveaux risques pour la santé, comparé aux générations de téléphonie précédentes. »
Pour mémoire, la technologie 5G a recours actuellement à des bandes de fréquences déjà utilisées par les technologies 3G et 4G (entre 700 et 2,1 GHz ou dans la bande 3,5 GHz). Pour celles-ci, « les niveaux globaux d’exposition aux champs électromagnétiques seront comparables ou légèrement supérieurs à ceux des technologies existantes », ce qui ne devrait pas entraîner de nouveaux risques pour la santé. En revanche, elle aura prochainement recours à la bande de fréquence 26 GHZ, qui se caractérise par une pénétration beaucoup plus faible des ondes dans l’organisme (environ un millimètre). Les risques éventuels portent donc sur la peau et l’œil. Pour l’instant, les données sont trop peu nombreuses pour affirmer ou infirmer l’existence d’un risque sanitaire à ces niveaux.
L’Anses poursuit donc la production de données, « en particulier pour suivre l’évolution de l’exposition des populations au fil de l’extension du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux 5G. » S’il n’existe actuellement aucune preuve d’effet sanitaire lié aux usages numériques courants, les recherches se poursuivent néanmoins sur d’éventuels effets comme le développement de cancers, l’altération du fonctionnement cérébral ou de la fertilité. L’Agence finance notamment douze projets de recherche sur les radiofréquences dans le cadre du PNR EST (Programme National de Recherche Environnement-Santé-Travail).
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