Mélanome : recommandations diagnostiques de l’EADO
- Garbe C & al.
- Eur J Cancer
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
Trois sociétés savantes européennes (European Dermatology Forum -EDF, European Association of Dermato-Oncology -EADO, European Organization for Research and Treatment of Cancer -EORTC) ont réactualisé leurs recommandations relatives aux démarches diagnostiques préconisées face à une suspicion clinique de mélanome.
Principales recommandations
En cas de suspicion, une biopsie est indispensable pour analyse histopathologique. Les mélanomes minces jusqu'à 0,8 mm d'épaisseur tumorale ne nécessitent pas de diagnostic d'imagerie supplémentaire.
La dermatoscopie doit être utilisée pour l'évaluation des lésions cutanées, qu’elles soient ou non pigmentées. La place de la photographie corps entier associée à des examens réguliers est une option utile mais souvent difficile à mettre en pratique en routine. Cependant, elle est a minima préconisée pour les patients à haut risque de mélanome. Parallèlement, celle de la dermatoscopie numérique séquentielle est aussi particulièrement pertinente lorsque le nombre total de nævus est élevé. La microscopie confocale par réflectance est plus volontiers utilisée pour examiner les lésions qui restent équivoques.
Dans le cadre du bilan diagnostique, le statut BRAF-V600 doit être recherché chez les patients présentant un mélanome de stade III ou IV mais peut être proposé dès les stades IIB ou C. Par ailleurs, l’échographie des ganglions loco-régionaux doit être réalisée pour tous les mélanomes à partir du stade IB (pT1b). À partir du stade IIC, il est recommandé de procéder à des examens du corps entier par tomographie assistée par ordinateur ou par tomographie par émission de positons en combinaison avec une imagerie par résonance magnétique du cerveau.
Après la prise en charge d’un mélanome, le suivi des patients doit être conduit a minima durant 5 ans afin de rechercher les récidives ou de nouveaux mélanomes primitifs, sachant que 90% des métastases surviennent avant la fin d’un tel délai. Mais il n'existe pas de données probantes permettant de définir la fréquence et l'étendue des examens. Aussi, la durée de suivi doit être adaptée aux spécificités de la lésion initiale et du profil à risque des patients, et peut être pour cela supérieure à 10 ans. Le texte propose un tableau de synthèse décrivant le rythme recommandé pour conduire les différents examens de suivi selon le stade du mélanome primitif. Si nécessaire, des examens de suivi plus intensifs peuvent être envisagés.
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