25% des médecins cumuleraient plusieurs activités rémunératrices !

  • Nathalie Barrès
  • Actualités Médicales
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

Nous vous proposons de découvrir une synthèse des résultats de cette enquête :

Dans un sondage récent, un quart médecins français membres d’Univadis ou de Medscape ayant répondu ont déclaré avoir une autre activité rémunérée. 

Sur l’ensemble des 1.175 participants à l’enquête, 75% exercent à plein temps et 22% en Île-de-France. Près de 3 hommes sur 10 et 2 femmes sur 10 exerceraient une autre activité rémunérée. Ces médecins consacrent en moyenne près de six heures à ces activités annexes.

Deux cas de figure : 

  • la/les autre.s activité.s sont liées au domaine médical. Pour 44% des médecins ayant une autre activité médicale rémunérée, il s’agit le plus souvent de gardes ou d’astreintes (24%), ou encore de conférences (22%), de la participation aux campagnes de vaccination anti-COVID (14%), de la délivrance de certificats médicaux ou de la réalisation d’évaluation médicale (11%), de l’intervention dans des procès judiciaires comme témoins experts (10%), de la pratique de la télémédecine (consultant et formation) (7%), de tutorat (7%), de la participation à des blogs, podcasts et de rédaction d’articles (7%). Le choix d’un complément par une autre activité médicale concerne plus souvent les hommes que les femmes.
  • pour plus de la moitié (56%), cette autre activité rémunératrice n’a aucun lien avec le domaine médical et concerne principalement des investissements dans le secteur immobilier (31%), d’enseignements, de travaux d’écriture, de rédaction (6%), de conseil/consultant (5%) ou d’autres formes d’investissements (5%).

Sur l’ensemble des répondants – qu’ils aient ou non une activité annexe rémunérée – 68% déclarent ne pas vouloir quitter leur poste actuel pour s’engager dans une carrière non médicale. Douze pour cent envisagent cependant de le faire, principalement par épuisement dû à leur activité médicale. 

Cette activité rémunérée complémentaire ne constitue pas pour l’immense majorité une échappatoire, car 88% se disent tout à fait satisfaits de leur activité professionnelle principale.

Les motivations principales évoquée par les répondeurs sont d’utiliser/développer leurs compétences (29%) et d’augmenter leurs revenus (21%). Un grand nombre déclare qu’il s’agit d’un moyen complémentaire de préparer leur retraite et/ou d’arrêter plus rapidement leur activité médicale.

En moyenne, en 2021, ces activités rémunératrices annexes ont rapporté 12.000 euros aux médecins concernés. La pandémie ne semble pas avoir eu d’impact sur le montant de ces revenus complémentaires. Par ailleurs, si 72% n’ont pas d’avantages fiscaux à travers cette activité secondaire, 21% des médecins en ont. 

Le temps est une contrainte majeure pour l’engagement dans cette activité, 41% n’ayant que peu, et même 26% très peu de flexibilité dans leur emploi du temps pour absorber cette activité complémentaire. Le manque de temps, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, la fiscalité, les lourdeurs administratives – lorsqu’il s’agit d’immobiliers - sont quelques-unes des raisons évoquées pour justifier le fait que certains se limitent dans la réalisation d’une activité secondaire rémunératrice.

D’autres résultats sont à découvrir sur le diaporama de présentation des résultats de cette enquête.